Saint Nizier du Moucherotte

 Département de Isère (38)

La petite station de Saint-Nizier-du-Moucherotte, située sur le versant nord du Vercors à environ 1 160 m d’altitude, a connu une histoire intimement liée au développement du ski dans la région grenobloise. Sa situation face à la vallée du Drac et au massif de Belledonne en faisait un balcon panoramique très apprécié, facilement accessible depuis Grenoble. Le site a surtout été marqué par la construction du tremplin de saut à ski pour les Jeux Olympiques de 1968, ce qui a fortement contribué à sa notoriété.

Le domaine skiable en lui-même est resté modeste, composé de quelques pistes de ski alpin desservies par des téléskis. L’offre visait principalement un public familial et local, avec un rôle d’initiation au ski et un complément aux grandes stations du Vercors comme Villard-de-Lans ou Autrans. Sa taille réduite et sa moyenne altitude en faisaient un site très dépendant de l’enneigement, ce qui a limité son attractivité sur le long terme.

Le tremplin olympique, utilisé jusque dans les années 1990, est devenu progressivement obsolète et dangereux, avant d’être démoli en 2001. L’arrêt des installations de ski alpin a suivi, laissant le site se reconvertir progressivement vers d’autres activités de plein air. Aujourd’hui, l’espace de Saint-Nizier n’accueille plus de remontées mécaniques, mais reste un point de départ apprécié pour la randonnée, le VTT, la luge naturelle en hiver et les balades panoramiques.

Saint-Nizier-du-Moucherotte illustre bien le destin de plusieurs petites stations du Vercors : un rôle majeur à l’époque du ski de proximité et des Jeux Olympiques, puis un lent déclin face aux aléas d’enneigement et à la concurrence des grands domaines. Désormais, son identité se recentre sur le tourisme nature, le patrimoine olympique et la vue exceptionnelle qu’offre son plateau sur Grenoble et les Alpes.

Plan des pistes :

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